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Avis officiels du 17.01.2025 Rénovation du collège

Rénovation du collège : le projet complet à découvrir sur le site de la commune

La commission de construction, les élus locaux, la direction de l’école et les architectes ont présenté les plans et le budget détaillé, lundi soir devant une soixantaine d’habitant/es
Roxane Zürcher, co-présidente de la commission de construction, introduisait la soirée d’information ouverte à toute la population et consacrée au projet de rénovation du collège. Non sans inviter toutes et tous les ayants droit à voter le 9 février.

Prévenir…
Construit en 1908, bâtiment indubitablement emblématique non seulement de notre commune mais également de la région, ce collège ne répond malheureusement plus aux normes en vigueur, devait souligner Roxane Zürcher en précisant que doivent absolument être améliorés en particulier la sécurité (contre le feu notamment), l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, les équipements répondant au système actuel d’enseignement et l’efficacité énergétique.
Et d’ajouter que pour des questions financières autant que techniques, il est toujours préférable de réaliser les mises aux normes avant d’y être contraints dans l’urgence par des instances supérieures.

Nombreuses contraintes
La commission de construction est co-présidée par Marco Boldini et Roxane Zürcher ; elle réunit Fabienne Veya, Stéphane Drand, Vincent Fleury, Thierry Gyger, Pierre-André Langel, Roberto Previtali et Anne Droz.
Plus avant, Roxane Zürcher rappelait que cette commission a étudié plusieurs variantes, avant d’élaborer le présent projet, lequel doit respecter de nombreuses contraintes. « Certaines se contredisent parfois », ajoutait-elle. On ne s’en étonnera pas, sachant que l’immeuble est considéré comme digne de protection.

Objectif printemps 2026
Précisant que les locaux du rez-de-chaussée rénovés en 2014-2015 (halle, réfectoire, WC, salle de travaux manuels) demeureront en l’état, Roxane Zürcher soulignait que la rénovation n’impliquera pas de gros changements d’affectation, mais un assainissement complet, des mesures énergétiques importantes et la création des nouveaux locaux indispensables au fonctionnement de l’école.
En cas d’acceptation par les urnes le 9 février prochain, le demande de permis sera déposée dans la foulée et les travaux débuteront si possible au printemps 2026, qui dureront environ deux ans.
Si tout se déroule comme prévu, on peut donc imaginer une entrée en jouissance en août 2028.
Durant les travaux, toute l’école et la bibliothèque seront déplacées dans des locaux provisoires.

Des besoins importants
L’approche pédagogique de Thierry Gyger, directeur de l’école primaire et secondaire CoViCou, mettait lundi en évidence le manque flagrant de salles et la vétusté de certaines installations, deux problèmes qui entravent grandement la mission de l’établissement.
L’école évolue, elle a de nouveaux défis à relever et doit répondre à des impératifs d’intégration, à travers notamment un enseignement fréquent en petits groupes, précisait-il notamment. Non sans souligner que le projet permettra à l’école régionale de remplir au mieux sa mission, mais qu’il n’inclut aucun chichi inutile.

D’un étage à l’autre
Présenté par les architectes, le projet entend tirer parti de l’existant en l’améliorant. Peu de travaux prévus au rez-de-chaussée, mais un élément capital : le départ de l’ascenseur qui desservira tous les étages, combles comprises, et permettra donc de répondre enfin à la loi exigeant un accès aux personnes à mobilité réduite. Des locaux techniques seront créés, ainsi qu’une salle de dessin dans la partie ouest.
Le 1er étage continuera d’abriter 4 classes primaires, mais chacune sera reliée directement à une salle de groupe qui permettra de travailler comme l’exige l’enseignement actuel.
Le corridor sera complètement rafraîchi et accueillera davantage de lumière grâce à de nouvelles séparations à l’ouest et à l’Est.
La même logique conduira les travaux du 2e étage et de ses 4 classes secondaires, ainsi que sa cafétéria des enseignants.
Au 3e étage la salle de sciences sera enfin modernisée, l’escalier menant aux combles complètement modifié en continuation de l’escalier inférieur, tandis que seront (ré)aménagés divers locaux administratifs.
Les combles, enfin, seront aménagées pour accueillir une magnifique aula et une salle des maîtres, ainsi que divers locaux de rangement notamment. Les lucarnes seront élargies et des tuiles de verre laisseront entrer la lumière naturelle.
A relever que les seuls changements (à peine visibles !) sur l’apparence du bâtiment seront le fait de l’élargissement des lucarnes et du « gonflement » du toit ensuite de son isolation.
Installations électriques neuves, isolation optimale, distribution de chaleur revue, parquets rénovés, faux plafonds (et donc une isolation phonique optimale), nouveaux luminaires, nouveaux stores en toile extérieurs et rideaux intérieurs, installations sanitaires neuves, etc. : le bâtiment de 1908 conservera son cachet tout en offrant un confort simple mais optimal.

Un nouveau bâtiment nous ruinerait
L’assistance a posé quelques questions, respectivement manifesté son attachement à ce bâtiment, en espérant cependant que le devis sera tenu. A ce sujet, les architectes ont souligné que la présence et la consultation de très nombreux spécialistes, en amont du projet, constitue une fort bonne base dans ce sens.
Et si le crédit était refusé ? Il faudra réaliser en urgence des mesures dictées par diverses instances, répondait Roxane Zürcher en soulignant que ce genre de chantiers sont souvent onéreux.
Quant à construire plutôt un nouveau bâtiment, les estimations, pour un collège de cette importance, sont plus proches de 15 millions que de 10, sachant que la commune ne possède aucun terrain et que le collège, devenu vide, devra être entretenu alors qu’il sera extrêmement difficile de lui trouver un nouvel usage.
Les nouveaux stores extérieurs seront nettement plus efficaces et pratiques que les actuels, répondait-on par ailleurs, et si les fenêtres bois du collège de Villeret fuient, selon les déclarations d’un citoyen, celles de Courtelary seront parfaitement étanches, affirment les architectes. | CM

  • Une question ? Une remarque ? adressez-les à renovation.college@courtelary.ch, qui a été spécialement créée pour cet objet
  • Les plans et devis sont consultables sur papier à l’administration municipale, durant les heures habituelles d’ouverture ou sur rendez-vous préalable
  • Une page spéciale a été créée sur le site communal www.courtelary.ch, qui regroupe tous les documents utile

Projet rénovation

Un crédit de10,4 millions, que la commune peut se permettre

Bastien Jeandrevin et Tanguy Poffet, architectes du bureau StudioV9, mandaté pour ce projet, détaillaient lundi un devis général que l’on trouve également sur le site de la Municipalité.
Au total, la rénovation est devisée à 10 millions et 405’000 francs, à savoir le montant du crédit brut d’engagement qui sera soumis à l’électorat local, par les urnes, le 9 février.
Sans entrer dans les détails, on précisera ici que ce montant comprend notamment une réserve de 790’000 francs, correspondants à dix pour cent du total pour les travaux sur le bâtiment.
Parmi les postes financièrement importants, soulignons que les travaux préparatoires s’élèveront à 1,43 millions de francs. Ces coûts considérables s’expliquent par la nécessité d’ériger, pour les deux années de chantier, une école et une bibliothèque provisoires, faites de conteneurs. A l’Est du bâtiment et donc de la halle qui demeurera utilisable, et assortie d’un préau sur la place rouge, cette installation garantira la sécurité totale des écoliers ; à elle seule, elle pèsera un million de francs.
Toutes catégories comprises, les travaux de rénovation en eux-mêmes sont devisés à 7,98 millions, dont 400’000 francs pour les interventions sur le toit, 420’000 pour l’ossature bois et les planchers, 730’000 francs pour les nombreuses fenêtres, ou encore 380’000 francs pour les travaux liés au domaine sanitaire.
Le mandat d’architecture, lequel comprend notamment les appels d’offres et la direction du chantier, s’élève à 690’000 francs.

Ambitieux, mais nécessaire et possible
Benjamin Rindlisbacher, maire en charge des finances communales, présentait lundi divers documents illustrant les effets de ce projet sur le porte-monnaie communal. Non sans préciser d’emblée que ni le canton ni la confédération ne participeront à cette dépense.
« Le projet est ambitieux, mais absolument nécessaire et tout à fait possible », affirmait-il en soulignant que la commission de construction et les autorités in corpore vont continuer à exercer un suivi des coûts qu’ils ont anticipés depuis 2019.
Et le maire de rappeler que depuis l’exercice 2020 (y compris), la commune n’a plus investi le moindre francs dans des travaux de rénovation au collège. Pour comparaison, divers chantiers de ce type ont coûté un peu plus de deux millions de francs entre 2008 et 2020.

Planification
L’administrateur des finances et les autorités ont planifié tous les effets de l’investissement souhaité.
 Y compris les autres investissements indispensables, les résultats prévisibles des prochains exercices ne seront évidemment pas faramineux, et même proche de 0 en 2027, mais demeureront toujours positifs.
Quant à la fortune de la commune, aujourd’hui un peu inférieure à 4 millions de francs, il est prévu de la maintenir quasiment en l’état ces prochains années, pour s’établir à un peu plus de 4 millions en 2029.

Pas touche à la quotité
Sur question d’un citoyen, le maire ajoutait plus tard que la planification est entièrement basée sur une quotité fiscale inchangée. Il estimait tout à fait suffisant de prévoir une réserve de 10 %  (des travaux à effectuer sur le bâtiment) pour d’éventuelles surprises en cours de chantier et soulignait que le respect de l’enveloppe se base sur deux garanties : d’une part une commission de construction très motivée et vigilante, d’autre part un BAMO (bureau d’assistance au maître d’ouvrage) de toute confiance, personnifié par la spécialiste Aude Bouimarine.
Quant aux autres investissements prévus ces prochaines années et inclus aux prévisions financières, Benjamin Rindlisbacher précisait que les ponts et les rues très mal en point sont directement concernés.  | CM